REMIX

REMIX

Les Aliénés du mobilier national

 

Dans le cadre d’une démarche écoresponsable et de valorisation de la création contemporaine, le Mobilier national invite depuis trois ans des designers et des artistes à intervenir sur des pièces déclassées de ses collections, afin qu’ils s’en emparent et les transforment selon leur sensibilité.

Devenus pièces uniques, les meubles remixés, dans leur forme ou leur fonction, reconquièrent ainsi leur statut d’œuvre et réintègrent les collections nationales. L’Hôtel des arts ne peut offrir meilleur écrin aux meubles Aliénés.

Construit au début du XXe siècle, l’ancien siège de la sous- préfecture, puis du conseil général du Var, devenu aujourd’hui Centre d’Art, offre une façade peinte et colorée, réalisée par l’artiste Alexandre Benjamin Navet. Scénographié pour l’occasion par Paul Bonlarron, lauréat du Prix Mobilier National du Festival Design Parade Toulon 2022, l’Hôtel des Arts devient la scène de ce remix en croisant différents registres des arts décoratifs.

Meubles, tapis et tapisseries sont exposés dans un ensemble de tableaux tour à tour surréalistes et narratifs, fantasques et imaginaires. Ce joyeux mix à vivre tisse, combine et entremêle toutes sortes de liaisons esthétiques et historiques.

Du 29 juin au 3 novembre -
Hotel des Arts
@
hoteldesartstpm

À l’occasion du Festival Design Parade architecture intérieure, ces collaborations artistiques se poursuivent et s’invitent à l’Hôtel des Arts de Toulon. À partir d’une large sélection de tapisseries et de tapis de savonnerie contemporains issue des collections du Mobilier national et d’œuvres du Centre National des Arts Plastiques, en collaboration avec la Métropole Toulon Provence Méditerranée, la villa Noailles, le Centre Pompidou et le Musée des Arts Décoratifs, l’exposition réunit près de 60 artistes designers et architectes d’intérieur à travers 68 œuvres.

Héritier du Garde-Meuble royal, le Mobilier national conserve une riche collection de mobilier du XVIIe siècle à nos jours, destinée à meubler les édifices publics. Si de nombreuses pièces y trouvent leur place, certaines, inutilisées, abîmées ou tombées en désuétude, ont perdu leur caractère patrimonial. Après avis d’un comité scientifique, ces biens jusqu’alors inaliénables sont rayés des inventaires et deviennent « aliénés ».

Réinvestis et réinventés par les artistes et designers, ces objets transfigurés ouvrent de nouvelles réflexions sur les techniques, savoir-faire et matières dans un retour permanent entre passé et présent.

 
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