HUILE OLIVE DE CHORBANE
Karima El Bedoui
De mère Belge et de père tunisien Karima a grandi à Bruxelles. A 26 ans, elle part pendant 8 ans travailler à Singapour puis à Shanghaï dans la gestion de patrimoine, portefeuilles et plans de retraites des expatriés. Elle se marie avec Nicolas et leur premier enfant Adam nait en Asie.
Mais quand Nicolas trouve un poste à la Ciotat en 2012, la famille déménage. Karima est enceinte de son deuxième fils Youri nait en France.
A l’occasion des 70 ans de son père, elle part en Tunisie dans le village de Chorbane. Ce jour là, elle le retrouve très ému, en se promenant dans l’oliveraie, il pleure, inquiet pour l’avenir de son exploitation. Ses 3 enfants vivent à l’étranger avec leur occupations, loin de lui.
Pour le tranquilliser, Karima décide spontanément de prendre le relai de cette nouvelle activité, encouragée par Nicolas, son mari.
Dans la culture musulmane, le caractère trempé de Karima surprend toujours son entourage, déjà lorsqu’elle est partie travailler à l’étranger, puis a épousé un français et surtout de reprendre l’activité difficile et traditionnelle son père, plutôt destinée à ses frères.
Elle lui propose d’exploiter au mieux et de mettre en valeur les 40 hectares de terre avec plus de 700 magnifiques oliviers demi-centenaires.
En hiver, la cueillette des olives est rituelle, dure environ trois mois, sept jours sur sept, à partir de Novembre. Munis de râteaux, une quinzaine de personnes parmi les familles voisines peignent les oliviers et ramassent les olives tombées dans les filets au sol.
Karima respecte ces traditions, mais invite également des femmes à venir travailler dans des conditions rudes.
Afin d’éviter l’oxydation, les olives sont aussitôt acheminées par cagettes de 20 kg, effeuillées, triturées, malaxées, et pressées à froid à 27° dans le moulin situé sur la propriété puis mises en cuves, pour décanter quelques jours, filtrées, mises en bouteilles et étiquetées, et enfin mises en cartons puis sur palettes sur le site. Toutes ces étapes manuelles s’effectuent sans aucun additif, mélange ou assemblage et dans les critères de certification Bio. Le label apparaitra dès la prochaine récolte.
Cette manière de produire est remarquable en Tunisie ou les petits agriculteurs emmènent leur récolte au moulin du village ou elles sont mélangées et vendues directement dans les circuits de l’huile industrielle.
Pourtant, grâce une la météo moins clémente qu’en Provence, le pays ne subit pas les parasites, ravageurs ou mouches. Aucune raison de traiter les oliviers, arbres solides qui résistent aux variations de température et au manque d’eau.
Cette production est assez innovante et deux ou trois familles locales suivent désormais cette voie. Karima a l’espoir de la voir se démultiplier en Tunisie qui a besoin de mettre en valeur son terroir et sa très bonne huile d’olive .
La dernière production de la famille El Bedoui représente plus de 4000 bouteilles, une goûte d’huile pour des industriels mais énorme à taille humaine.
Karima distribue elle même son précieuse production avec sa petite structure Karima el Bedoui Production à travers les marchés, les foires et le salons.
C’est ainsi que je l’ai rencontrée sur le port de la Ciotat, au marché producteur, fidèle comme les samedis matins ou elle apprécie pleinement le contact humain et la convivialité de ce cadre idyllique.
Karima a également des points de vente, des revendeurs qui ont goûté son huile excellente, l’apprécie et croient à son aventure.
A La Ciotat, Marseille, Bormes les Mimosas, le Lavandou, la Farlède,
Bientôt Karima partira avec sa voiture, ses brochures, ses échantillons frapper aux portes des boutiques de Lyon Bordeaux, Paris, Reims, Dijon, Nantes…
Nous lui souhaitons bonne chance, avec le succès qu’elle mérite.
J&J 60 rue des Poilus La Ciotat
L’Idéale L’épicerie de Julia Sammut 11 rue d’Aubagne Marseille