A propos de l’exposition « RIVAGES »

Ces balades photographiques le long des plages peuvent-elles raconter quelque chose ? Du sable, de grandes étendues d’eau et l’infini du ciel, parfois on devine une présence, on soupçonne de la vie.

Des oiseaux passent, certains nous regardent, d’autres s’enfoncent dans les couleurs du ciel ou dans celles de la mer. Un bateau de pêcheur traverse imperturbable cette immensité liquide, il a un accord avec la mer ...

Ces promeneurs sont immobiles, ils ne veulent pas perturber la continuité des reflets changeants qui annoncent la disparition imminente du soleil.Est-ce un coucher de soleil ?

N’est-ce pas plutôt l’apparition de lune ? Cela a-t-il réellement de l’importance ... Un homme à vélo, roule tranquillement sur le sable, des vaguelettes recouvrent parfois ses pneus, il avance. Les palissades en bord de dunes et la mer et le ciel.

Tous ces instants capturés ne sont pas des prises de vues préparées, ni même pensées à l’avance.

Ce sont des instants qui interpellent ma sensibilité, ce sont des intuitions, comme un écrivain peut noter ses mots, ses sensations dans son carnet ou comme le peintre fait des croquis préparatoires à une peinture.Je note mes mots, mes phrases, mes esquisses, mes impressions sur une pellicule photographique, ou sur un capteur numérique.

Je travaille ensuite la mise en forme et je me sers des couleurs, des teintes, pour arriver à un mélange de tons qui s’opposent sans se nuire.

Comme un écrivain soigne son style, comme un peintre peaufine ses nuances de couleur sur sa palette, je crée une image, une peinture, un poème, dans laquelle la technique n’est qu’anecdotique.

Il est bien sûr évident que le “savoir-faire” est primordial, mais ne doit pas interférer sur le sensible. Ce sont des images contemplatives, littéralement à regarder, immobile, en pensant ...

Terrasse en Ville
87 Av Maréchal Gallieni – 13600 la Ciotat