MAIS QUI ES-TU WILLIAM BENNEDETTO ?

 
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Le cinéma, c'est l'écriture moderne dont l'encre est la lumière

Jean Cocteau

 
 

Enfant du sud et fervent défenseur de la culture pour tous, William Benedetto a intégré l’équipe du cinéma l'Alhambra il y a 20 ans et en est devenu le directeur.

Avec une extraordinaire humilité et peu de moyens il travaille d’arrache pied pour que l’Alhambra joue son rôle de phare cuturel au milieu des quartiers Nord.

Il croit qu’un film peut changer une vie et met tout en œuvre pour que ce cinéma soit ouvert à tous, tout en gardant une certaine exigence artistique. Pari réussi puisque l’Alhambra accueille 60000 spectateurs à l’année dont 15000 scolaires. En 2018, cette salle classée Art et Essai était même élue salle préférée des Français.

Où habites-tu ?

A l’Estaque.

Tu as grandi dans le Sud, pourquoi était-ce si important d’y retourner après tes études et un début de vie pro en banlieue parisienne ?

Tout me manquait : le soleil, la façon de vivre, la nature, les gens et même le mistral. Et l’envie que mes enfants grandissent dans le Sud et pas en région parisienne.

Et puis Marseille c’est à la fois une ville du Sud mais aussi une ville monde, grande et petite à la fois, une ville unique.

Ta terasse préférée ?

Le Moustiers à l'Estaque.

Un baiser de cinéma à Marseille, ce serait où ?

Sur la place d’Armes au Mucem en regardant le soleil couchant en été avec un ferry qui sort du Port…

On connait la difficulté de faire exister des projets culturels à Marseille, qu’est ce qui t’a aidé à ne jamais baisser les bras ?

Les Marseillais, toutes les personnes, publics et partenaires, pour qui et avec qui nous travaillons, ils me nourrissent, c’est un échange permanent, ils nous obligent. Souvent les retours des publics d’enfants sur les films qu’ils découvrent à l’Alhambra sont plus

que pertinents.

Le soutien sans faille des tutelles qui ont, je crois, bien compris le travail réalisé à l’Alhambra et son apport pour la vie de la cité. Le fait

d’être arrivé en tête de l’enquête Médiamétrie sur les salles de cinéma en France du point de vue de la satisfaction des publics est une formidable reconnaissance et peut-être la plus belle des récompenses.

Si Marseille était un film ?

L’aventure, c’est l’aventure ! Je dis souvent qu’à Marseille le cinéma est partout et pas que dans les salles où les tournages mais pour moi la série The Wire est celle qui raconte le mieux en profondeur Marseille avec cette plongée dans la ville de Baltimore aux USA que nous offre cette série..

Ton film préféré tourné à Marseille ?

Marius et Jeannette que j’avais vu à l’époque de sa sortie dans une salle à Montreuil le public avait applaudi à la fin, remontré ici à l’Alhambra souvent et un grand souvenir quand je l’ai fait découvrir à mes enfants. La relation avec Robert Guédiguian est très importante pour l’Alhambra qui est un peu « son » cinéma !

Un réalisateur à découvrir ?

Jérémy Clapin qui a réalisé “J’ai perdu mon corps” un premier long métrage d’animation qui aurait dû avoir, selon moi, La Caméra d’Or à Cannes et qui a remporté le Grand Prix à Annecy. Le film sort à l’Automne, une claque !

La ville vient de vous accorder de nouveaux moyens pour faire avancer le projet, qu’est ce qui va changer à l’Alhambra ?

La possibilité de rénover et moderniser ce fabuleux équipement pour renforcer tout ce que le public apprécie ici, et du coup essayer de poser les bases d’un projet pour l’avenir de ce cinéma qui s’inscrivent dans une continuité tout en apportant des évolutions notables et nécessaires…

Le pari de la démocratisation culturelle, de rendre accessible la culture doit s’opérer avec des lieux de qualité, des équipes compétentes et des propositions fortes. Ce pari est payant la preuve avec l’anniversaire des 30 ans de la réouverture de l'Alhambra en 2020, ce n’était pas gagné en 1990, ça l’est aujourd’hui !

Propos recueillis par AL de Villard

L’Alhambra

2 rue du Cinéma Mars 16e

facebook.com/LAlhambraCinemarseille

 

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